La plante du mois

Senna multijuga

Fleurs de S. multijuga

Cette espèce, plus joliment appelée « douche de novembre », est décrite de la Guyane en 1782. Appartenant à la famille des fabacées, cette plante a été largement introduite dans de nombreuses autres régions tropicales notamment d’Afrique et d’Asie. Elle est largement répartie sur tout le territoire guyanais.

Feuilles et fleurs de S. multijuga

Pouvant culminer à 40 mètres de hauteur, cet arbre possède des feuilles composées paripennées avec 16-37 paires de folioles, bicolores (vert foncé dessus et pâle dessous). Ses inflorescences mesurent environ 15 cm de longueur, sont terminales ou axillaires et peuvent se succéder le long d’une branche. Elles portent de nombreuses fleurs jaunes dispersées sur des ramifications complexes, donnant naissance à des cascades de jaune éclatant. Ses fruits sont des gousses brun foncé pouvant atteindre 20 cm de longueur.

L’espèce se subdivise en sous-espèces et variétés et s’en distingue, essentiellement, par la morphologie de ses stipules, en forme de soie ondulée, asymétriquement dilatées à la base et se repliant sur elle-même. Cet organe est caduque et, malheureusement, très souvent absent de nombreux spécimens matures en fleurs ou en fruits, rendant difficile l’identification précise.

Senna multijuga a une croissance très rapide. C’est en partie pour cette raison qu’il est largement utilisé dans les programmes de revégétalisation des zones dégradées au Brésil. Mais l’importante capacité de dormance de ces graines a freiné son utilisation et ont mené les scientifiques à étudier des stratégies pour déclencher la germination.

L’espèce a aussi été étudiée pour ses propriétés de détoxification des sols. Elle est considérée comme modérément tolérante au zinc, à des doses pas trop élevée, et pourrait être potentiellement utilisée pour phytostabiliser le métal dans le sol par accumulation dans le système racinaire.

Fleurs de S. multijuga

Fleurs de S. multijuga