L’animal du mois
- Publié le :
- 8 juin 2022
- Catégorie :
- Actus de la réserve
Le Pic jaune de Guyane, Celeus flavus flavus
Quatre sous-espèces du genre Celeus sont présentes en Guyane (C. torquatus torquatus ; C. undatus undatus ; C. flavus flavus et C. elegans elegans) et une cinquième (C. grammicus) est douteuse pour le département (CHG, 2022).
L’espèce, Celeus flavus, comprend 4 sous-espèces en Amérique du sud. C. flavus flavus est la seule présente en Guyane. Son aire de répartition s’étend en Colombie, au Venezuela, sur le plateau des Guyanes, au Brésil et en Bolivie. Une autre sous-espèce se trouve au Pérou (C. flavus peruvianus), et les 2 dernières dans des régions distinctes du Brésil (C. flavus tetricialis et C. flavus subflavus).
C. flavus flavus se distingue facilement des autres espèces du genre présentent en Guyane par la couleur jaune pâle du bec et du plumage du corps, de la tête au croupion en passant par le dos et le ventre. Les autres espèces sont généralement majoritairement brunes, claire ou foncé, ou densément striées de brun foncé.
C. flavus flavus possède également des ailes brunes et une queue noire.
Cette espèce présente un dimorphisme sexuel qui permet d’identifier facilement la femelle et le mâle : ce dernier présente une tâche malaire rouge vive.
Le Pic jaune et les autres espèces de la famille des Picidae, présentent des adaptations morphologiques remarquables au mode de vie arboricole. Les pattes sont solides et munies de 3 ou 4 longs doigts dont 2 sont tournés vers l’arrière pour faciliter la fonction préhensile. Les rectrices (plumes de la queue) sont rigides, cornées et pointues. Ces adaptations permettent de soutenir le corps dans la position verticale le long des troncs.
Les oiseaux de cette famille présentent également d’étonnantes caractéristiques liées à leur régime alimentaire constitué principalement d’insectes. Leur bec est leur outil et sert à creuser le bois pour trouver des proies (mais aussi pour creuser leur nids). Ils se servent de leur langue, adaptée à une grande extension pour attraper leurs proies. Celle-ci est longue, étroite et collante. La projection de la langue est possible grâce à des muscles protracteurs et rétracteurs très allongés. D’autres adaptations morphologiques au niveau d’une articulation et d’autres muscles permettent le mouvement de la pointe de la langue cornée dans toutes les directions. Rétractée, la langue est enroulée dans une gaine qui contourne le cerveau.
Un pic peut marteler un tronc d’arbre 20 fois par seconde avec son bec ! Les lésions cérébrales, les impacts sur le cerveau et la boite crânienne ainsi que les mécanismes liés à l’activité de martelage ont été très étudiés par les scientifiques dans le but de comprendre comment ces oiseaux sont adaptés à cette activité. Ces éléments ne sont pas encore très clairs.
Cette espèce est présente et observable sur la réserve naturelle régionale Trésor.