L’animal du mois

L’Araçari grigri

Aracari grigri en vol © Anne Delobel

Ce toucan de taille moyenne, 45 cm, est très régulièrement observé au niveau de l’aire d’accueil de la réserve, le long des sentiers de découverte ou encore du corridor routier Trésor. Hôte des forêts pluviales qu’elles soient secondarisées ou non, des mangroves ainsi que des abattis, il vit le plus souvent en petites bandes de moins d’une dizaine d’individus excepté durant la période de reproduction pendant laquelle les couples formés se choisissent un arbre disposant d’une belle cavité qu’ils squattent le temps de la nidification. Une fois mémorisés leurs chants et cris caractéristiques, il devient plus facile de les détecter car ce sont des oiseaux bruyants. Souvent hauts perchés, évoluant en canopée, ils ne dédaignent pas pour autant d’inspecter les strates basses de la forêt à la recherche de petits fruits, de baies et graines, généralement les plus mûrs.

L’Araçari grigri (Pteroglossus aracari) est aisément reconnaissable car sa face ventrale d’une teinte jaune, plus ou moins vive, est traversée par une épaisse bande rouge. Il peut être confondu avec l’Araçari vert (Pteroglossus viridis) mais ce dernier, plus petit en taille (30 cm), ne possède pas cette ligne rouge subpectorale. Chez l’Araçari grigri, le bec est long de 12 cm, la partie supérieure est blanc ivoire et des entailles sont visibles en bordure, l’inférieure est noire. L’aspect général de ce toucan est noir. Enfin, un autre patch de couleur rouge est visible au niveau de son croupion.

Il n’est pas rare d’observer les « grigris » en compagnie d’autres « Gros becs ». Toucan ariel (ou vitellin), Toucan à bec rouge et Toucanets kouliks se retrouvent ainsi aux niveaux des mêmes fruitiers le temps d’un joyeux festin.