L’animal du mois
- Publié le :
- 15 janvier 2021
- Catégorie :
- Actus de la réserve
Le Grand Guerlingué
Au détour de l’un de nos sentiers, vous vous êtes peut-être fait apostropher par un animal affolé par votre présence alors que vous ne représentez aucun danger. Posté souvent la tête en bas, se cramponnant à l’écorce d’un arbre à quelques mètres de hauteur, il pousse des cris d’alarme très aigus, se cabre, s’aplatit au tronc et se redresse nerveusement vous indiquant son mécontentement, motivé très certainement par le désir ardent de vous voir partir. C’est bien d’un écureuil dont il est question, le plus communément observé dans les strates basses de la forêt parce qu’il ne dédaigne pas faire des petites excursions au sol pour récupérer des fruits et autres victuailles à son goût. Le grand Guerlingué, encore appelé écureuil des Guyanes, dont le nom latin a récemment été modifié (Sciurus aestuans est remplacé désormais par Guerlinguetus aestuans) se reconnait facilement à son pelage brun-roux, et au panache de sa queue qu’il courbe et relève parfois au-dessus du dos, la posture en S inversé représentative par excellence de ces petits animaux.
Une autre espèce peut aussi être contactée sur nos sentiers, l’écureuil nain ou petit Guerlingué (Sciurillus pusillus). Bien plus discrète, plus petite encore, gris-brun, elle conserve sa queue droite. L’arrière de ses oreilles présente des touffes de poils blancs permettant de le différencier du Gand Guerlingué.
Parfois, vous aurez aussi la possibilité d’apercevoir une famille d’écureuil évoluant ensemble, les jeunes imitant les gestes et attitudes parentales. Ils suivent les adultes puis s’arrêtent. Les parents montrent la voie par des allers et retours incessants au fil de leur progression, entrecoupée de cavalcades sur les branches et de sauts d’arbres en arbres, avec des bonds dans le vide, souvent spectaculaires, sans oublier des petites pauses pour goutter tantôt des écorces tantôt des fruits.